
Les mots semblent se frayer un passage
entre les connexions de mon cerveau.
Ils coupent comme des faux les souffles du Temps qui s'y promènent.
Le sang éclabousse leurs visages noirs et blancs.
Puis, par une porte que quelqu'un a laissé entrouverte,
ils s'infiltrent au coeur même du cerveau.
Chaque mot explose, chaque lettre se disperse
dans cette atmosphère surchauffée,
sifflant comme une bouilloire prêt à fondre.
La tempête ainsi devient cataclysme, le vent de l'apocalypse s'emmêle là.
Une formidable concentration d'instants se croisent alors
parmi les signes, fragments de lettres ébahis.
Tout devient alors compréhensible.



