Sans père et sans reproche
Mon ange part pour la cité, si proche.
Celle dont il a toujours rêvé
En compagnie de cette fille qu'il avait aimé.
Destination de fuite inconnue
Seul le désir de ne plus vivre nu.
Tels des oisillons, de l'arbre natal ils se sont envolés
Acclamant le ciel et du vent se faisant messagers.
Puis silence.
A leurs pieds s'est élevé un monde
Qui s'est retrouvé malgré leurs efforts, devant eux, immonde.
L'homme déchu était de nouveau né,
Cette fois encore pour ne régner
Qu'en maître impuissant et meurtrier.
Les rois se sont tus et ont pleuré
Le temps où ils ont vu deux anges s'envoler.