
A la place que l'on m'avait indiquée, je trouvais un tas de poussières
trop gros pour être celui d'un seul cadavre.
Je m'allongeais pourtant sur ce lit de mort,
attendant je ne sais quelle cérémonie funèbre.
Ma tête reposait sur un nid presque douillet dans lequel
mes oreilles plongeaient.
Alors j'entendis comme assourdi mais si clairement à l'intérieur
de mon cerveau, le souffle d'un vent timide et trop discret,
envoyant déjà des grains de poussières se fracasser
avec douceur dans mes lobes.
On s'abîme tant bien que mal dans le murmure de nos pensées,
celles qui coulent là derrière notre cerveau.
Je les entends chuchoter.



