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« Vision de l'Eternité dans la création transitoire.
La voix qui est la fois l'esprit et l'eau,
l'élément plastique et la volonté qui s'impose à elle,
est l'expression de cette union bienheureuse.
L'esprit en toute chose dégage l'eau, illumine et clarifie.» 1
«L'eau est la maîtresse du langage, du langage sans heurt, du langage continu,
continué, du langage qui assouplit le rythme,
qui donne une matière uniforme à des rythmes différents...
l'expression qui dit la qualité d'une poésie fluide et animée,
d'une poésie qui coule de source.» 2
«Source sans fin comme tout le jour jusqu'à la nuit, où vas-tu ?
Celui qui se fait source pour s'écouler, la connaissance le connaît.» 3
« Là où l'homme n'est plus qu'un point et où les vies boivent à la source.
Mais qui a bu à la source de vie ?» 4
« Si ce jour finissait, s'il s'en allait,
la source n'aurait plus de temps et elle disparaîtrait du monde.
Et si la source n'existait pas, le coeur mourrait, et le monde entier disparaîtrait.
Lorsque le jour touche à sa fin, le coeur et la source se mettent à chanter ensemble...»5
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Claudel en résume ceci en 1906 :
« Le poète songe à la Mer. Ivresse de l'eau qui est l'infinie et la libération. Mais l'esprit lui est supérieur encore en pénétration et en liberté. Elan vers le Dieu absolu qui seul nous libèrent du contingent. Mais en cette vie nous sommes séparés de lui. Cependant il est là quoique invisible et nous sommes reliés à lui par cet élément fluide, l'esprit ou l'eau, dont toutes choses sont pénétrées.»
et la suite du résumé est celle là même citée dans le texte en référence :
« Vision de l'Eternité dans la création transitoire. La voix qui est la fois l'esprit et l'eau, l'élément plastique et la volonté qui s'impose à elle, est l'expression de cette union bienheureuse. L'esprit en toute chose dégage l'eau, illumine et clarifie.»
http://ecrits-vains.com/points_de_vue/claudel.htm
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_ 2 : L’eau et les rêves, la parole de l’eau _ Gaston Bachelard _ essai sur l’imagination de la matière _ (1942)
http://www.jose-corti.fr/auteursessais/bachelard.html
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_ 3 : Introduction à l'essence de la mythologie _ Charles Kerényi et CG Jung _ p 168 _ Petite Bibliothèque Payot (1941)
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_ 4 : Le théâtre et son double _ Antonin Artaud _ p 220 _ folio essais (1964)
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_ 5 : Les Sept mendiants (le troisième jour), de Rabbi Nahman de Braslav
_ Lire aux éclats, Eloge de la caresse _ Marc-Alain Ouaknin _ Essais point (1992)
« La main s'ouvre, déploie ses doigts vers le dehors. Eclatement, transcendance vers le monde. Mais lorsqu'elle atteint le monde, les doigts ne se referment pas en une prise, en une emprise, en un " main-tenant.»
« La vérité comme respect de l'être - voilà le sens de la vérité métaphysique.» Lévinas
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