_Bhagavat_
VI . Les trois brahmanes en quête
LES BRAHMANES
Kaîlaça ! Kaîlaça ! Montagne, appui du ciel
Des Dieux supérieurs séjour Spirituel,
Centre du monde, abri des âmes innombrables,
Où les Kalahamsas chantent sur les érables ;
Kaîlaça ! Kaîlaça ! trône de l'Incréé,
Que tu t'élances haut dans l'espace sacré !
Oh ! qui pourrait monter sur tes degrés énormes,
Si ce n'est Bhagavat, le créateur des formes ?
Nous qui vivons un jour et qui mourrons demain,
Hélas! nos pieds mortels s'useront en chemin ;
Et sans doute épuisés de vaine lassitude
Nous tomberons, vaincus, sur la pente trop rude,
Sans boire l'Air vital qui baigne tes sommets ;
Mais les yeux qui t'ont vu ne t'oublieront jamais !
Les urnes de l'autel, qui fument d'encens pleines,
Ont de moins doux parfums que tes vives haleines ;
Tes fleuves sont pareils aux pythons lumineux
Qui sur les palmiers verts enroulent leurs beaux noeuds ;
Ils glissent au détour de tes belles collines
En guirlandes d'argent, d'azur, de perles fines ;
Tes étangs de saphir, où croissent les lotus,
Luisent dans tes vallons d'un éclair revêtus ;
Une rouge vapeur à ton épaule ondoie
Comme un manteau de pourpre où le couchant flamboie ;
Mille fleurs, sur ton sein, plus brillantes encor,
Au vent voluptueux livrent leurs tiges d'or,
Berçant dans leur calice, où le miel étincelle,
Mille oiseaux dont la plume en diamants ruisselle.
Kaîlaça ! Kaîlaça, soit que nos pieds hardis
Atteignent la hauteur pure où tu resplendis,
Soit que, le souffle humain manquant à nos poitrines,
Nous retombions mourants sur tes larges racines ;
O merveille du monde, ô demeure des Dieux,
Du visible univers monarque radieux,
Sois béni ! Ta beauté, dans nos coeurs honorée,
Fatiguera du temps l'éternelle durée.
Salut, Route du ciel que vont fouler nos pas ;
Dans la vie ou la mort nous ne t'oublierons pas !
Kaîlaça ! Kaîlaça ! Montagne, appui du ciel
Des Dieux supérieurs séjour Spirituel,
Centre du monde, abri des âmes innombrables,
Où les Kalahamsas chantent sur les érables ;
Kaîlaça ! Kaîlaça ! trône de l'Incréé,
Que tu t'élances haut dans l'espace sacré !
Oh ! qui pourrait monter sur tes degrés énormes,
Si ce n'est Bhagavat, le créateur des formes ?
Nous qui vivons un jour et qui mourrons demain,
Hélas! nos pieds mortels s'useront en chemin ;
Et sans doute épuisés de vaine lassitude
Nous tomberons, vaincus, sur la pente trop rude,
Sans boire l'Air vital qui baigne tes sommets ;
Mais les yeux qui t'ont vu ne t'oublieront jamais !
Les urnes de l'autel, qui fument d'encens pleines,
Ont de moins doux parfums que tes vives haleines ;
Tes fleuves sont pareils aux pythons lumineux
Qui sur les palmiers verts enroulent leurs beaux noeuds ;
Ils glissent au détour de tes belles collines
En guirlandes d'argent, d'azur, de perles fines ;
Tes étangs de saphir, où croissent les lotus,
Luisent dans tes vallons d'un éclair revêtus ;
Une rouge vapeur à ton épaule ondoie
Comme un manteau de pourpre où le couchant flamboie ;
Mille fleurs, sur ton sein, plus brillantes encor,
Au vent voluptueux livrent leurs tiges d'or,
Berçant dans leur calice, où le miel étincelle,
Mille oiseaux dont la plume en diamants ruisselle.
Kaîlaça ! Kaîlaça, soit que nos pieds hardis
Atteignent la hauteur pure où tu resplendis,
Soit que, le souffle humain manquant à nos poitrines,
Nous retombions mourants sur tes larges racines ;
O merveille du monde, ô demeure des Dieux,
Du visible univers monarque radieux,
Sois béni ! Ta beauté, dans nos coeurs honorée,
Fatiguera du temps l'éternelle durée.
Salut, Route du ciel que vont fouler nos pas ;
Dans la vie ou la mort nous ne t'oublierons pas !


